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Libération

Une cimenterie Lafarge en Syrie aux mains des jihadistes

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Le site, dans le nord de la Syrie, avait été évacué la semaine dernière par l'entreprise française.
par AFP
publié le 25 septembre 2014 à 12h59

La cimenterie du producteur français de matériaux de construction Lafarge en Syrie est tombé en fin de semaine aux mains des jihadistes de l’Etat islamique (EI) qui l’ont en partie brûlée, a affirmé jeudi à l’AFP une ONG.

«Lors de son avance sur la localité kurde d'Ain al-Arab, près de la frontière avec la Turquie, ils se sont emparés de l'usine Lafarge et l'ont partiellement brûlée», a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'abord assurée par l'armée, la sécurité de l'usine l'était depuis août 2013 par le PYD, la branche militaire du Parti kurde de l'Union démocratique (PUD), majoritaire dans la région.

Jeudi dans la matinée, une porte-parole du groupe à Paris avait indiqué à l'AFP que Lafarge avait évacué le personnel de cette cimenterie, par mesure de sécurité. Lafarge «a pris la décision de faire évacuer l'usine», située à 150 kilomètres au nord-est d'Alep, entre le 18 et 19 septembre et «de suspendre l'activité tant que la sécurité ne peut pas être assurée» dans la région, avait affirmé la porte-parole. «L'instruction a été donnée aux employés de l'usine de ne pas se rendre sur le site tant que la situation sécuritaire ne le permet pas», avait-elle précisé. «Il n'y plus de personnel sur le site» mis en service en 2011 et dont l'activité était d'ores et déjà réduite, avait-elle dit.

Cette usine d’une capacité annuelle de 2,6 millions de tonnes de ciment représente l’u