Les nord-coréanologues en ont perdu leur latin et s’égarent en conjectures sur la santé de Kim Jong-un. Le «Grand successeur» est devenu l’homme invisible : il n’a plus été vu en public, photographié et filmé depuis le 3 septembre. Ce jour-là, il assistait à un concert aux côtés de sa femme Ri Sol-ju devant les objectifs des médias d’Etat.
Le dernier rejeton de la dynastie des Kim déserte la propagande et tout est dépeuplé. Et la machine à spéculations s'emballe en Asie d'autant que la télévision d'Etat du nord a admis ce vendredi que Kim Jong-un était souffrant. «La richesse et la prospérité de notre socialisme existent grâce aux efforts assidus de notre maréchal qui continue à éclairer le peuple, comme le scintillement d'une flamme, bien qu'il souffre d'indisposition», selon le commentaire du documentaire. Le reportage a ensuite diffusé des images d'une réunion de l'Assemblée populaire suprême où le fauteuil du Grand successeur était vide.
Le 8 juillet, il avait été vu boitant de la jambe droite lors du 20e anniversaire de la mort de Kim Il-sung, son grand-père et fondateur de la République populaire de Corée. Le groupe de télévision sud-coréen YTN a d'ailleurs diffusé plusieurs extraits de reportages montrant un Kim Jong-il claudiquant ces dernières semaines avant sa disparition des radars.