Pour une surprise, c’en est une de taille. Alors que l’on pensait les négociations du Caire gelées jusqu’au mois prochain, le Hamas de Gaza et l’Autorité palestinienne (AP) de Cisjordanie ont discuté jeudi à l’abri des regards, et sous les auspices de l’Egypte, un accord prévoyant que l’AP reviendra officiellement dans l’enclave plus de sept ans après en avoir été expulsée par le putsch de l’organisation islamiste de juin 2007.
Une victoire pour le président Mahmoud Abbas (Fatah), qui a également réussi à convaincre le Hamas de renoncer à ses litanies sur la destruction d'Israël pour endosser un plan prévoyant la création d'un Etat palestinien indépendant «dans les frontières de 1967». C'est-à-dire sur l'ensemble de la Cisjordanie, à Gaza, ainsi qu'à Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville.
Etape. L'accord du Caire entre le Fatah et le Hamas est «applicable immédiatement». Au niveau palestinien, il constitue une révolution. Il marque une étape importante dans le processus de réconciliation entre les factions antagonistes, qui avait débuté par la création d'un gouvernement d'union nationale en juin, quelques semaines à peine avant le déclenchement de l'opération «Bordure protectrice».
Dans les prochaines semaines, 3 000 hommes des services de sécurité de l’Autorité palestinienne, dont certains auront préalablement été formés par l’Egypte, seront déployés à Gaza. Ils y assureront les contrôles des points de passage avec I