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Libération
De notre correspondant

A Hongkong, des milliers de prodémocrates dans la rue

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Ils occupent Central, le quartier des affaires, qui ressemble à un camp fortifié. La police les a bombardés de gaz lacrymos.
A protester (C) raises his umbrellas in front of tear gas which was fired by riot police to disperse protesters blocking the main street to the financial Central district outside the government headquarters in Hong Kong, September 28, 2014. Hong Kong police used tear gas for the first time on Sunday to disperse pro-democracy protests and baton-charged the crowd blocking a key road in the government district after Hong Kong and Chinese officials warned against illegal demonstrations. REUTERS/Tyrone Siu (CHINA - Tags: CIVIL UNREST POLITICS TPX IMAGES OF THE DAY) - RTR480EE (Photo Tyrone Siu. Reuters)
publié le 28 septembre 2014 à 12h36
(mis à jour le 28 septembre 2014 à 19h48)

Des milliers d’étudiants et de militants démocrates de Hongkong qui avaient commencé dimanche à occuper Central, le quartier des affaires et siège du gouvernement du territoire, ont dû battre en retraite face aux assauts des forces de police.

A la nuit tombée, les militants ont été littéralement bombardés de gaz lacrymogènes. Ces scènes d’affrontement, assez inédites à Hongkong, ont été diffusées en direct par la télévision locale, incitant nombre d’habitants à descendre eux aussi dans la rue afin de manifester leur soutien.

Alors que la police est d’habitude respectée par la population, des agents acheminés en métro vers Central pour prêter main-forte à l’évacuation ont été hués sur leur passage par des foules de passagers des transports en commun.

Les manifestants se disaient initialement déterminés à bloquer ce quartier vital de l'économie hongkongaise, tant que Pékin refuse d'accorder au territoire le droit d'élire démocratiquement le chef de l'exécutif en 2017. Le gouvernement chinois, qui s'y était engagé formellement lors de la rétrocession de la colonie britannique en 1997, dans le cadre de la formule «un pays, deux systèmes», est revenu sur cette promesse en ne proposant aux Hongkongais qu'un scrutin manipulé du type de ceux qui se déroulent au niveau des villages en Chine.

Les candidats ne pourront en effet être plus de «deux ou trois», et tous devront être approuvés par un panel restreint inféodé au parti communiste. Ces modalités de scrutin, promulg