Les bombardements américains sur la Syrie ont réussi ce que les chefs religieux et autres émissaires de paix n'avaient pas pu faire : rapprocher les deux principales organisations jihadistes, l'Etat islamique (EI) et le Front al-Nusra qui, jusqu'alors, s'affrontaient violemment dans ce pays au prix de milliers de morts. Samedi, le second groupe, reprenant un vocabulaire proche de celui tenu par ses rivaux de l'EI, a déclaré à son tour la guerre à la coalition antijihadiste menée par Washington. Qualifiant les opérations militaires de «guerre contre l'islam» et dénonçant un «axe du mal» dirigé par «le pays des cow-boys», Al-Nusra a annoncé des représailles «dans le monde entier» contre les pays membres de la coalition. «Nous sommes engagés dans une longue guerre» qui «pourra durer des décennies», a déclaré son porte-parole, Abou Firas al-Souri sur une vidéo postée sur YouTube.
Condoléances. Ce sont, semble-t-il, les récents bombardements américains sur la Syrie qui ont provoqué la colère de la branche officielle en Syrie d'Al-Qaeda Central. Mardi, Washington a en effet annoncé avoir attaqué un groupuscule islamiste peu connu et proche d'Al-Qaeda, du nom de Khorassan, au motif qu'il s'apprêtait à lancer des «attaques majeures» aux Etats-Unis et en Europe. Selon Site, le centre américain de surveillance des sites islamistes, le chef présumé du groupe Khorassan et membre de longue