«Le leadership américain est la seule constante dans un monde incertain […]. L'Amérique est le leader mondial dans la lutte pour affaiblir et finalement détruire le groupe terroriste connu sous le nom d'Etat islamique.» Il y a encore peu, personne aux Etats-Unis n'aurait imaginé Barack Obama prononcer ces mots lors de sa traditionnelle allocution radio du week-end. Durant tout l'été, le président américain s'est vu au contraire critiqué ouvertement pour son indécision chronique face aux crises multiples de la planète, de Gaza à l'Irak en passant par l'Ukraine.
Ce samedi pourtant, répétant ce qu’il avait déjà dit à la tribune de l’assemblée générale de l’ONU, Barack Obama a enfilé son nouveau costume de chef de guerre, à la tête d’une coalition de plus en plus large, et dont la mission est d’anéantir la menace extrémiste. La «transformation» est radicale pour un président qui a toujours dit qu’il ne voulait pas entraîner son pays dans des guerres à répétition comme l’avait fait son prédécesseur, et dont la principale promesse en termes de politique étrangère était de retirer au plus vite les soldats américains d’Irak et d’Afghanistan.
Menace. «Quelque part, c'est un nouvel Obama qui se fait jour, relève un diplomate à l'ONU. Il a longtemps hésité à réimpliquer l'Amérique dans un conflit. Son administration avait essayé l'année dernière de le convaincre de bombarder le régime de Bachar al-Assad après l'utilisation d'ar