La ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, misait sur quelques belles photos. Son voyage éclair à Erbil, dans le Kurdistan irakien, ne lui a valu que critiques, relançant un lancinant débat sur la vétusté des équipements lourds de l’armée allemande, la Bundeswehr, et la capacité du pays à tenir ses engagements envers l’Otan. A Erbil, la ministre n’a finalement pas pu assister à la remise aux peshmergas des armes promises par l’Allemagne : le matériel offert était cloué au sol à Leipzig suite à un problème technique. Quant au personnel allemand censé en montrer le maniement, il est resté cinq jours en rade en Bulgarie, après une avarie. Le week-end dernier, des soldats engagés dans la lutte contre Ebola ont dû faire escale aux îles Canaries, en raison d’une panne…
Outre-Rhin, inspecteurs des armées et députés ne décolèrent pas : sur un parc de 180 blindés Boxer, seuls 70 sont disponibles. Les autres sont en réparation. 24 seulement des 56 Transal de l'armée allemande sont en cours de réparation. 21 des 31 hélicoptères de combat Tigre sont cloués au sol pour la même raison, de même que quantité d'hélicoptères de transport NH90. Faute de pièces détachées, les techniciens du Tigre sont contraints de désosser de plus vieux modèles. «L'Allemagne ne peut pour l'instant pas assumer tous ses engagements vis-à-vis de l'Otan en raison de problèmes d'équipements», affirmait dimanche la ministre. Ursula von der Leyen, en poste depuis moins d'un an, n'est pas responsable de