La justice algérienne a lancé des poursuites contre quinze personnes, actuellement en fuite, soupçonnées d’avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat d’Hervé Gourdel, l’otage français décapité en Algérie, a appris jeudi l’AFP de source judiciaire. Les 15 suspects, tous de nationalité algérienne, sont poursuivis notamment pour «création d’un groupe armé terroriste», «prise d’otage» et «assassinat avec préméditation», a précisé cette source.
Parmi eux figure Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, 37 ans, le chef de Jund al khalifa («Les soldats du califat»), le groupe qui a revendiqué l’assassinat de Hervé Gourdel. L’autre principal suspect est son bras droit Abdallah Abou Meriem. La plupart des 13 autres membres de ce groupe avaient rejoint les rangs des islamistes armés durant les années 1990 en pleine guerre civile en Algérie.
Les autorités algériennes avaient annoncé mardi avoir identifié des auteurs du rapt. L’enquête a été confiée à une juridiction d’Alger spécialisée dans les affaires de terrorisme et le crime organisé. A Paris, une information judiciaire a été parallèlement ouverte sur cette affaire.
Hervé Gourdel, un guide de haute montagne de 55 ans, avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger par Jund al-Khilafa. Ce dernier l'a ensuite décapité en représailles, selon lui, à l'engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak. Jund al-Khilafa avait surgi