Menu
Libération
Récit

Hongkong : la stratégie du pourrissement

Article réservé aux abonnés
Hongkong, la révolution des parapluiesdossier
Appelé à démissionner avant ce vendredi, Leung Chun-ying a refusé et se dit patient.
Un manifestant sur la rue principale de Central, près du siège du gouvernement, le 3 octobre (Photo Carlos Barria. Reuters)
publié le 2 octobre 2014 à 19h56

Le gouvernement de Hongkong semble avoir changé de stratégie à l'égard des dizaines de milliers de jeunes manifestants qui assiègent depuis cinq jours les bâtiments administratifs pour réclamer une élection pleinement démocratique en 2017. Après avoir tenté, en vain, de disperser ces foules à coup de gaz lacrymogènes au cours du week-end, le détesté chef de l'exécutif Leung Chun-ying «compte désormais laisser le temps user les manifestants», a expliqué une source proche du pouvoir au quotidien South China Morning Post. «A moins que la situation ne devienne chaotique, a ajouté cet anonyme, nous n'enverrons pas la police antiémeute… Cela pourra durer des semaines, voire des mois, mais nous réglerons la situation de manière pacifique.»

Echauffourées. Si telle est bien l'intention des autorités, celles-ci se préparent néanmoins à toutes les éventualités depuis qu'un leader étudiant a exigé la démission de Leung Chun-ying d'ici jeudi à minuit, faute de quoi des bâtiments administratifs pourraient être «occupés». Mercredi, elles ont sommé les petits soldats de la «révolution des parapluies» de lever le siège des bureaux du chef de l'exécutif, situé aux abords du QG de l'armée et de celui de la police, qui a averti qu'elle ne «tolérera pas» qu'ils «encerclent les bâtiments gouvernementaux, […] entraînant un blocus total et nuisant gravement à la sécurité et à l'ordre publics».

De brèv