Les autorités de Hongkong ont démenti samedi s’être servi de la mafia chinoise pour obtenir la dispersion des manifestants prodémocratie, après des heurts entre protestataires et habitants excédés auxquels se sont mêlés militants pro-Pékin et hommes de main des triades.
La police a annoncé l'arrestation de 19 personnes après ces affrontements qui ont fait une dizaine de blessés et conduit les leaders étudiants des manifestations à rompre le dialogue avec le gouvernement. Huit individus suspectés de liens avec les triades, la mafia chinoise, figurent parmi les personnes interpellées.
Des députés prodémocratie ont accusé le gouvernement de collusion avec ces groupes mafieux qui sévissent traditionnellement dans le trafic de stupéfiants, la prostitution, les tripots et l’extorsion mais qui, à Hongkong, investissent de plus en plus dans l’immobilier ou la finance.
La police «a semblé faire preuve de beaucoup d'indulgence à l'égard des activités des triades», a lancé le député Albert Ho. «J'ai toutes les raisons de croire que ceux qui sont au pouvoir à Hongkong n'ont d'autre option que de disperser les rassemblements publics» et «la seule façon d'y parvenir, sauf à le faire soi-même, c'est de permettre à quelqu'un d'autre de le faire».
«Le gouvernement a utilisé des forces organisées et même les gangs des triades pour tenter de disperser l