Plus que l’abattement, c’est la colère qui gagne l’opinion publique britannique, et notamment la communauté musulmane. L’assassinat du Britannique Alan Henning, un humanitaire décapité vendredi par l’organisation terroriste Etat islamique (EI), n’est pas une surprise. Depuis le vote de son Parlement la semaine dernière favorable aux frappes aériennes en Irak, le gouvernement britannique et la famille du chauffeur de taxi de 47 ans craignaient le pire. Mais le choix de la date de cette exécution, la veille de l’Aïd al-Ahda, fête du pardon et du sacrifice, a profondément bouleversé.
Clémence. Comme pour les otages déjà exécutés par l'EI - deux journalistes américains, James Foley et Steven Sotloff, et un humanitaire, l'Ecossais David Haines, sans oublier le Français Hervé Gourdel, assassiné en Algérie -, les appels à la clémence, lancés notamment par les familles, n'auront servi à rien. La sinistre mise en scène n'aura pas varié d'un iota. Tenue orange rappelant les prisonniers de Guantánamo, bourreau tout de noir vêtu, visage dissimulé, la main armée d'un couteau, haranguant, en anglais avec un accent britannique, David Cameron et le Parlement. Et à la fin de la vidéo, un nouvel otage, l'Américain Peter Kassig, un autre humanitaire, désigné comme prochaine victime.
Les parents du jeune homme de 26 ans, qui servit un an comme soldat en Irak avant de repartir dans la région en tant que civil après avoir fondé son agence d'aide humanitaire, on