Ce sera donc le grand classique brésilien. Gauche contre droite, Parti des travailleurs (PT) contre Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB). La même affiche depuis 1994.
Arrivée en tête du premier tour de la présidentielle avec 42% des suffrages exprimés, la présidente sortante et candidate du PT, Dilma Rousseff, qui brigue un second mandat, affrontera en ballottage son adversaire du PSDB, le sénateur Aécio Neves (34%), le 26 octobre. Les deux partis, qui se relaient à la tête du Brésil depuis vingt ans, sont en réalité complémentaires : le PSDB, au pouvoir de 1995 à 2002, est à l’origine des réformes économiques qui ont pavé la voie aux succès de Lula dans la lutte contre la pauvreté (2003-2010). Mais l’un et l’autre se sont convertis à un pragmatisme sans complexe et collectionnent les affaires. Une crise de représentation mise à nu dans la grande fronde sociale de 2013, dont Marina Silva, candidate du Parti socialiste brésilien (PSB), fut la seule bénéficiaire. Sans pour autant parvenir à imposer sa «troisième voie» dans les urnes. La candidate socialiste est arrivée en troisième position, avec 21,3% des voix, à peine plus que son score d’il y a quatre ans.
Coude à coude. Ce scrutin était le plus disputé depuis le retour au suffrage universel en 1989, après vingt et un ans de dictature (1964-1985). L'électeur a hésité jusqu'au bout entre «Marina» et «Aécio», qui étaient au coude à coude po