Les autorités de Hongkong n'ont pas mis à exécution leur menace : elles avaient promis de mener avant lundi «toutes les actions nécessaires» pour évacuer les manifestants d'Occupy Central. Pourtant, ce mouvement qui paralyse le centre de Hongkong depuis huit jours semblait bien mal en point lundi. Une bonne partie des barricades ont été désertées et nombre d'étudiants sont rentrés chez eux, exténués par de nombreuses nuits passées sur le bitume. Des passages ont été ouverts dans la matinée pour laisser les employés du gouvernement retourner au travail, sur ordre de la Fédération des étudiants. Laquelle a obtenu en échange la promesse des autorités que des pourparlers allaient s'ouvrir. Mais lundi soir, les réunions préparatoires n'avaient encore rien donné.
«Fomenter». Avec cette mobilisation au creux de la vague, l'objectif initial du mouvement paraît désormais très éloigné, à savoir une élection véritablement démocratique du chef de l'exécutif de la «région administrative spéciale» de Hongkong en 2017.
Après avoir initialement censuré en Chine continentale les informations sur la «révolution des parapluies», le pouvoir de Pékin est passé à l'étape suivante : la campagne de propagande. Occupy Central, a expliqué la chaîne de télévision officielle CCTV, ne serait qu'un «complot» fomenté par «des forces étrangères occidentales» qui manipulent «une minorité» de jeunes : «Il y a des forces étrangères qu