Sur l’application de messagerie WhatsApp, il existe un petit cercle très fermé d’adolescentes autrichiennes se déclarant candidates au mariage en Syrie. Elles veulent suivre l’exemple de Samra et Sabina, devenues des stars locales sur les réseaux sociaux depuis qu’elles sont parties, en avril, épouser des Tchétchènes combattant pour l’Etat islamique. Elles avaient auparavant été radicalisées à la vitesse de l’éclair cet hiver dans une cave salafiste du quartier du Prater, à deux pas de l’une des plus importantes salles de prière musulmanes de la capitale. Avec leurs yeux bleus et leurs jeans slim affichés sur des photos largement partagées en ligne, ces ados de 15 et 17 ans, filles de réfugiés bosniaques non pratiquants, ont fait des émules. Ce qui inquiète les autorités, car l’Autriche continue d’accueillir des familles de réfugiés musulmans originaires du Daguestan, persécutées par les autorités russes. Dans l’opinion publique, l’image de l’islam est très dégradée, notamment après les campagnes xénophobes de la puissante extrême droite.
Environ 140 résidents autrichiens combattent actuellement en Syrie. La plupart d'entre eux sont des enfants de réfugiés originaires du Caucase, de l'Europe du Sud-Est et de l'Ouest des Balkans. Avec la bénédiction des représentants de l'islam officiel, le gouvernement a donc présenté un toilettage en règle de la loi de 1912 qui encadrait la sécularisation des musulmans dans l'Empire austro-hongrois. Si les réformes sont adoptées, au 1er