Mariée, sans enfant, 44 ans et infectée par Ebola, Teresa accapare depuis lundi soir l'attention de tout un pays, voire au-delà puisque l'Union européenne a exigé des explications à l'Espagne et convoqué une réunion d'urgence mardi. On ne sait pas encore tout sur le premier cas de ce virus contracté hors d'Afrique mais les informations qui s'amoncellent autour de cette aide-soignante madrilène de l'hôpital Carlos III ne sont guère de nature à rassurer la population. Son mari et un Nigérian (un des pays touchés par Ebola) ont également été mis en quarantaine à Madrid et 52 autres personnes ont été placées en «surveillance épidémiologique», au cas où ils auraient contracté le virus.
Teresa est placée dans une chambre «totalement isolée» du centre hospitalier du nord-ouest de la capitale, couverte d'une enveloppe de plastique «absolument imperméable» et son «état de santé évoluerait de façon favorable, quoiqu'il faille rester prudent», a souligné Rafael Perez-Santamaria, gérant de l'hôpital de La Paz, dont dépend celui de Carlos III. Une certitude : l'aide-soignante a été contaminée par le virus au contact du religieux espagnol Manuel Garcia Viejo, 69 ans, rapatrié du Sierra Leone le 22 septembre et décédé trois jours plus tard des suites de cette puissante maladie infectieuse.
Colère. Que s'est-il passé pour que se produise ce cas de contagion alors que, selon les autorités, «toutes les mesures nécessa