Aquelques semaines des 25 ans de la chute du Mur, Helmut Kohl, 84 ans, publie cette semaine un nouvel ouvrage relatant sa vision de la période séparant la chute du Mur, le 9 novembre 1989, de la réunification, le 3 octobre 1990. Aucune surprise n’est à attendre. L’auteur, très affaibli depuis un accident cérébral, ne fait qu’y répéter des thèses déjà connues.
Mais c'est la publication d'un autre livre qui mobilise l'attention de la presse : Testament : le procès-verbal de Kohl. L'ouvrage - non traduit - de l'ancien journaliste Heribert Schwan est issu de quelque six cents heures d'enregistrements d'interviews intimistes accordées par l'ancien chancelier entre 2001 et 2002, dans l'optique d'un ouvrage biographique qui n'a jamais vu le jour. Remarié et sous l'emprise de sa jeune et ambitieuse épouse depuis son accident cérébral, Helmut Kohl a retiré sa confiance à Heribert Schwan. C'est donc un ouvrage non autorisé qui paraît cette semaine.
Le contenu en est explosif, si on en croit les extraits publiés par le magazine Der Spiegel. Kohl, humilié par sa défaite de 1998 dans le sillage du scandale des caisses noires de la CDU, est connu pour être particulièrement rancunier. Dans ses entretiens avec Heribert Schwan, il se venge de presque tous les cadres de la CDU qui ont accompagné sa chute. Alors que dans ses mémoires parues en 2000, Helmut Kohl avait évité d'attaquer de front Angela Merkel, «das Mädchen» («la fillette»), qui lui doit son ascension poli