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Libération
Récit

Madrid en état d'alerte après un premier cas d'Ebola

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La contamination d'une aide-soignante par un religieux atteint du virus déclenche une vive polémique sur les mesures prises pour éviter la contagion.
L'hôpital Carlos III, à Madrid, où a été contaminée l'aide soignante au virus Ebola. (Photo Gérard Julien. AFP)
publié le 7 octobre 2014 à 12h13
(mis à jour le 7 octobre 2014 à 14h33)

Branle-bas de combat sanitaire dans la capitale espagnole qui connaît le premier cas d’Ebola en Europe. Les autorités ont mis en place un dispositif de «contention» après l’annonce de la contamination d’une aide-soignante madrilène par un patient à l’hôpital Carlos III. Manuel Garcia Viejo, un religieux âgé de 69 ans, avait été rapatrié le 22 septembre de Sierra Leone, avant de mourir trois jours après à l’hôpital.

Un premier religieux contaminé avait été rapatrié en août, avant de mourir à l'hôpital à Madrid, sans qu'il n'y ait de contagion à déplorer. A l'arrivée du deuxième cas, il semblerait qu'aucune mesure de sécurité supplémentaire n'ait été prise (en dehors du port de bottes, de gants, de blouses...), et notamment pas d'évacuation d'une partie de l'hôpital comme certains le préconisaient. La grande question est de savoir comment l'aide-soignante a pu être infectée par le virus, celui-ci n'étant pas transmissible par l'air. En tout et pour tout, l'infirmière ne serait entrée en contact qu'à deux reprises avec Viejo, une première fois pour un «examen», l'autre fois peu après sa mort, le 25 septembre. Pour le virologue Luis Enjuanes, «il est possible qu'elle ait touché de la matière organique du malade, ses selles ou son urine».

Le personnel sanitaire, réfuté par la direction de l'hôpital, assure que le matériel utilisé pour soigner les deux religieux a été jeté via un ascenseur de service utilisé par des dizaines de personnes tous les jours. De même, le