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Libération

Au Venezuela, l’opposant Lorent Saleh soupçonné d’être un «terroriste»

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publié le 8 octobre 2014 à 19h46

Le Venezuela croit enfin tenir son «terroriste». Il s’agit, selon le gouvernement, de l’un des responsables des violentes manifestations qui ont fait 41 morts dans le pays entre février et mai 2014. Arrêté le 5 septembre à la frontière avec la Colombie, Lorent Saleh est accusé d’avoir planifié attentats et assassinats pour déstabiliser l’Etat vénézuélien.

Dans des vidéos présentées ces derniers jours par le ministre de la Justice, Rodriguez Torres, on voit le jeune homme de 25 ans discuter, vraisemblablement par Skype, de logistique et d'achat d'armes lourdes. «Les paroles de ce terroriste confirment ce que nous dénonçons depuis des années», a déclaré lundi le ministre, à savoir qu'il y a bien eu des tentatives de coup d'Etat.

«Il faut chauffer la rue petit à petit. Il faut brûler les discothèques, les points de vente d'alcool et le "centre electoral national"», ordonne Lorent Saleh dans une première vidéo datant de décembre 2013, un mois avant le début des troubles. Dans une autre vidéo, il affirme avoir le soutien du leader d'opposition et maire de l'aire métropolitaine de Caracas, Antonio Ledezma, pour développer des campements de rebelles dans la capitale. Ce que le responsable politique dément. La troisième vidéo, rendue publique lundi, est la plus inquiétante. Lorent Saleh y évoque l'entraînement de groupes armés dans des camps à la frontière colombienne et assure préparer l'assassinat de membres des «colectivos», les milices prorévolutionnaire