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Libération

En Allemagne, le credo du salaire parental

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Le pays connaît un fort déclin démographique.
publié le 8 octobre 2014 à 19h46

Avec 1,39 enfant par femme, l’Allemagne est loin de la moyenne de l’OCDE (1,55 enfant par femme). Le déclin démographique allemand est de plus en plus perçu comme une menace pour le développement économique et le bien-être social du pays. Depuis des années, la République fédérale ne ménage donc pas ses efforts pour tenter de relancer la démographie. Jusqu’à présent sans succès. La politique familiale est un catalogue complexe de 156 mesures, pour un coût annuel total de 55,4 milliards d’euros.

Le principal instrument de la politique familiale est le «Kindergeld», l’équivalent des allocations familiales, dont l’ancêtre remonte au national-socialisme. Le montant de la prestation, anecdotique jusqu’en 1996, est aujourd’hui relativement élevé : 184 euros par enfant et par mois, 190 pour le troisième, 215 euros pour chaque enfant supplémentaire. L’une des originalités du Kindergeld est que cette prestation est versée par l’Agence pour l’emploi, sur les budgets du ministère du Travail.

L’allocation profite essentiellement aux foyers modestes, les foyers aisés ayant plutôt intérêt à opter pour la réduction de leur assiette fiscale de 7 000 euros par enfant et par an, les deux mesures ne pouvant être cumulées. Si les allocations familiales sont versées jusqu’à la majorité de l’enfant, les parents, nuance de taille, continuent cependant à les percevoir pendant toute la durée des études ou de la formation professionnelle.

Le second pilier de la politique familiale allemande est le salair