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Haïti : pas de funérailles nationales pour «Baby Doc»

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Le porte-parole du Président avait affirmé qu'elles auraient lieu, comme l'impose le protocole, provoquant une vive polémique dans un pays marqué par la dictature de la dynastie Duvalier.
L'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier, le 5 juillet à Port-au-Prince. (Photo Hector Retamal. AFP)
par AFP
publié le 9 octobre 2014 à 16h15

Il n'y aura pas de funérailles nationales pour l'ex-dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, qui sera enterré samedi lors d'une cérémonie privée, a indiqué Reynold George, l'avocat de la famille, jeudi. Le porte-parole du Président Michel Martelly avait déclaré en début de semaine que des funérailles nationales devraient être organisées pour l'ex-dictateur, «selon ce qu'exige le protocole», avait-il soutenu.

«Au lieu de privilégier les principes, le gouvernement a cédé aux pressions de certaines personnalités», a jugé Me Reynold George, qui a précisé qu'une cérémonie familiale aurait lieu samedi à l'école congréganiste Saint-Louis-de-Gonzague fréquentée par Duvalier.

L'annonce des funérailles nationales pour l'ancien Président à vie, arrivé au pouvoir à l'âge de 19 ans et décédé samedi, avait soulevé une vive polémique en Haïti. Une pétition a été lancée sur Internet pour dénoncer l'intention du gouvernement d'offrir des funérailles officielles à «Baby Doc», dont le régime est accusé d'avoir tué, torturé et expulsé des dizaines de milliers d'opposants.

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