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Libération

La Corée du Sud remet l’insecte au goût du jour

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publié le 9 octobre 2014 à 20h06

Oubliés le bibimbap et le barbecue de porc ? A l'heure où le monde du fooding n'a d'yeux que pour la gastronomie moléculaire, la Corée du Sud met le cap sur les insectes. L'an dernier, le réalisateur coréen Bong Joon-ho imaginait déjà des barres protéinées à base de bestioles broyées dans sa superproduction le Transperceneige. L'idée n'est pas si futuriste, puisqu'une poudre de vers de farine vient d'être mise au point par un institut local, en partenariat avec une entreprise de produits diététiques et cosmétiques. Elle doit être commercialisée dès le mois prochain. Un étudiant entomophile vient pour sa part de mettre au point une recette de cookie à la sauterelle, qu'il espère faire reconnaître par l'ONU comme un aliment de première nécessité. L'an dernier, un rapport onusien encourageait l'élevage et la consommation d'insectes pour lutter contre la famine dans le monde.

Séoul n'a pas attendu ces recommandations pour se lancer dans cette industrie. Depuis 2011, l'académie sud-coréenne des sciences de l'agriculture et de l'alimentation travaille à l'élaboration de nouveaux plats à base de coléoptères. Pizzas, pâtes, muffins, jus : rien ne semble arrêter l'imagination des laborantins. «Beaucoup de Coréens ont du mal à imaginer manger un scarabée tel quel. Pour l'instant, on réduit donc les insectes en poudre que l'on incorpore dans les plats, explique la chercheuse Yun Eun-young. Le problème est que les insectes ont une odeur et un goût particuliers. On l