Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) progressaient lentement mais sûrement jeudi dans la ville syrienne de Kobané malgré les frappes des Etats-Unis, qui ont reconnu qu’elles ne suffiront pas à sauver la cité kurde.
«Malgré une résistance acharnée des forces kurdes, l'EI a avancé durant la nuit et s'est rendu maître de plus d'un tiers de Kobané», a affirmé à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane.
«Les jihadistes se sont emparés de l'immeuble des Assayech (force de sécurité kurdes) dans le nord-est de la ville», a-t-il dit, faisant état de la mort d'un de ses chef et plusieurs de ses hommes. Un des raids de la coalition a visé cet immeuble après sa prise par l'EI, selon l'ONG qui fait état 30 morts de part et d'autre dans les combats de la nuit.
Une journaliste de l’AFP à la frontière turque a vu jeudi matin deux frappes aériennes qui ont visé un même objectif situé au sud-ouest de la ville (Aïn al-Arab en langue arabe), d’où s’échappaient une épaisse fumée.
Selon l'OSDH, l'EI se rapproche de ce qui est appelé «le carré de sécurité», où se trouvent des bâtiments officiels et le commandement des Unités de protection du peuple (YPG, la milice kurde).
Depuis lundi, la troisième ville kurde de Syrie est le théâtre de combats de rue acharnés. Le rapport de force est cependant défavorable aux Kurdes, l’EI possédant des véhicules blindés et des armes sophistiquées.
En quête de troupes «compétentes»
Le porte-parole du Pentagone, le cont