Le groupe Etat islamique (EI) a exécuté ces derniers jours au moins quatre femmes, dont deux médecins et une politicienne, dans le nord de l’Irak, ont rapporté samedi des proches et défenseurs des droits de l’Homme. A Mossoul, deuxième ville d’Irak, que l’EI a prise début juin, les jihadistes ont exécuté mercredi trois femmes, notamment deux médecins, a indiqué Hanaa Edwar, une militante des droits de l’Homme qui dirige l’association Al-Amal.
La mort des deux médecins a été confirmée par une source médicale à Mossoul qui les a identifiées comme étant Maha Sabhane et Lamia Ismaïl. La troisième victime, non identifiée, était diplômée en droit.
Le 5 octobre, les jihadistes ont également exécuté Imane Mohammed Younos, ancienne députée sunnite du Front turcoman d'Irak dans la ville de Tal Afar, à l'ouest de Mossoul vers la frontière syrienne. «Ils l'ont prise de chez elle le mois dernier et ont appelé sa famille cette semaine pour leur annoncer qu'elle avait été exécutée», a dit Ali al-Bayati, qui dirige une fondation pour la défense des droits de la minorité turcomane. «Ils ont ensuite jeté son corps dans un puits aux abords de Tal Afar», a-t-il ajouté.
«Cibles faciles»
Selon Hanaa Edwar, qui a confirmé l'exécution de Younos, au moins quatre autres femmes ont été exécutées par l'EI dans la région de Mossoul ces dernières semaines, dont une ancienne candidate à un conseil municipal et une académicienne. «Les femmes sont des cibles faciles pour eux. De nombreux militants des dro