Le nouveau gouvernement belge, dirigé par le chef des libéraux francophones Charles Michel mais dominé par des partis flamands, est entré en fonction samedi après avoir prêté serment devant le roi Philippe. Ce gouvernement de droite résulte d’une coalition totalement inédite entre trois partis néerlandophones, dont les nationalistes de la N-VA, et une seule formation francophone, le parti libéral. Les socialistes ont été écartés du pouvoir pour la première fois depuis un quart de siècle.
Ces quatre partis étaient parvenus à un accord de gouvernement mardi, un peu plus de quatre mois après les élections législatives du 25 mai, comprenant d’importantes réformes économiques et sociales, dont un report de l’âge légal du départ à la retraite, --aujourd’hui fixé à 65 ans--, à 66 ans à partir de 2025 puis 67 ans en 2030.
«Je jure fidélité au roi, obéissance à la constitution et aux lois du peuple belge», ont déclaré tour à tour les 18 membres du gouvernement, en français, en néerlandais ou dans les deux langues. Charles Michel, le nouveau Premier ministre, âgé de seulement 38 ans, a prêté serment également en allemand, la troisième langue officielle du royaume. Le roi Philippe avait accepté plus tôt dans la matinée la démission du Premier ministre sortant, le socialiste Elio Di Rupo.
«Mettre les socialistes dehors»
Les nationalistes flamands de la N-VA, grands vainqueurs du scrutin en Flandre avec 33% des voix, ont obtenu les fonctions les plus en vue, même si le président du parti, Bart De Wever, a préféré