Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé en début de matinée dans la capitale égyptienne où une trentaine d'autres chefs de la diplomatie et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon sont attendus pour cette conférence internationale co-organisée par l'Egypte et la Norvège. «D'importantes questions ont été évoquées par nombre de donateurs quant à la meilleure façon de rompre le cycle» de la violence, afin «qu'on ne se retrouve pas au même point dans un ou deux ans», a déclaré samedi un représentant du département d'Etat avant le départ de M. Kerry de Washington. La bande de Gaza est à genoux après trois guerres en six ans et un blocus israélien de huit ans.
Quelque 100.000 Palestiniens se retrouvent sans abri dans cette bande de territoire exigu et surpeuplé, où 45% de la population active et 63% des jeunes étaient au chômage avant même cette guerre, dernier avatar d’une crise israélo-palestinienne qui dure depuis près de sept décennies. Et l’argent promis lors d’une précédente conférence internationale de reconstruction de Gaza, en 2009, n’était en partie jamais arrivé ou n’avait pas contribué à améliorer sensiblement la vie des Gazaouïs. L’Autorité palestinienne a présenté un projet de reconstruction de Gaza de 76 pages, pour un montant de 4 milliards de dollars dont la plus grande partie est affectée à la construction de logements. Infrastructures et entreprises ont été endommagées alors que l’électricité et l’eau manquent dans ce territoire