Faute d'être parvenues au début du mois à disperser avec des gaz lacrymogènes le sit-in du mouvement «Occupy Central», les autorités de Hongkong ont adopté une stratégie de harcèlement, pensent de nombreux étudiants qui campent depuis le 28 septembre au cœur de la cité. Ils réclament une élection «véritablement démocratique» du chef de l'exécutif hongkongais en 2017.
Lundi, la police a commencé à démanteler des barricades, puis un groupe de plusieurs centaines d'hommes aux visages dissimulés par des masques chirurgicaux, certains armés de couteau, a pris le relais. «Ces attaquants avaient des têtes de gangsters et ils étaient très bien organisés», raconte Nathan Chung, un membre de la Fédération des étudiants qui, avec des dizaines de ses camarades, a accouru sur place pour finalement repousser les intrus.
L’assaut singulier a rappelé celui lancé le 3 octobre par des membres des «triades» contre les barricades étudiantes du quartier de Mongkok. Conduits par des «rubans bleus» - symbole des contre-manifestants pro-Pékin -, et assistés par des chauffeurs de taxis se plaignant du manque à gagner causé par le mouvement, ces agresseurs ne parlaient souvent que le mandarin en usage en Chine continentale, et non le cantonais de Hongkong. Le nombre d’étudiants campant dans le centre de Hongkong était tombé à quelques centaines la semaine dernière, avant de remonter à plus de 10 000 ce week-end, suite au report brutal par les autorités des pourparlers avec les syndica