En revendiquant par tract, mercredi dernier, l'incendie du centre culturel français de la ville de Gaza, qu'il présente comme «une offense à l'islam», l'Etat islamique (EI) a fait une entrée remarquée sur la scène politico-militaire palestinienne. Une entrée d'autant plus fracassante qu'elle intervenait à la veille de la visite «historique» des responsables de l'Autorité palestinienne (AP) dans l'enclave contrôlée par le Hamas.
Peu après la publication de ce premier tract, un autre follicule également signé EI a été distribué à Gaza. Celui-ci démentait l'implication des jihadistes de l'Etat islamique dans l'attaque visant la représentation française. «Nous respectons trop la vie et la culture, proclamait-t-il. Notre seule cible, ce sont les juifs.»
Quoi qu’il en soit, nul ne peut désormais nier que des jihadistes se revendiquant de l’Etat islamique sont présents dans la bande de Gaza. Combien sont-ils ? Mystère. Au tout début de l’opération «Bordure protectrice», la guerre entre Israël et le Hamas qui a éclaté durant l’été, l’une des premières «liquidations» menée par l’aviation de l’Etat hébreu visait Sultan al-Harbi alias «Khaled al-Jazrawi» et «Abou Maed el-Harbi», un moudjahid ayant combattu en Libye, au Yémen et en Syrie avant de revenir dans l’enclave palestinienne pour y établir la première tête de pont de l’EI.
L’homme a été pulvérisé par un missile en même temps que quatre de ses collaborateurs-gardes du corps mais, étant dans l’enclave pales