Le président bolivien Evo Morales a remporté dimanche un troisième mandat à une écrasante majorité, selon des résultats encore non-officiels lui attribuant 61% des voix, une victoire que le dirigeant de gauche a dédiée à ceux qui «luttent contre l’impérialisme». «Merci pour ce nouveau triomphe du peuple bolivien», a-t-il déclaré depuis le balcon du palais présidentiel. Evo Morales a estimé que ce triomphe «est celui des anti-colonialistes et des anti-impérialistes», et l’a notamment dédié «à Fidel Castro et à Hugo Chavez, qu’il repose en paix».
Selon les résultats des instituts Mori et Ipsos, relayés par les chaînes de télévision, le président l’emporte largement dans tous les départements du pays à l’exception du Beni (nord-est) qui va à son rival Samuel Doria Medina, du parti Unité Démocrate. Il repart donc pour un mandat de cinq ans.
Le département de Santa Cruz, longtemps bastion de l’opposition et le plus prospère du pays, a voté pour Evo Morales avec 49% des voix, son rival Samuel Doria Medina n’obtenant que 38%. Au niveau national Doria Medina remporte 24% des voix, l’ex-président conservateur Jorge Quiroga 9%, le candidat du Parti Vert Fernando Vargas 3%, et le social-démocrate Juan del Granado (3%).
Ces résultats non-officiels portant sur 100% du décompte des voix «représentent une reconnaissance à la gestion du gouvernement et montrent que l'opposition de droite n'a jamais eu une vision du pays», a commenté pour sa part l'analyste de