Officiellement, l'objectif était de «parler d'une vision commune, des défis et de l'avenir de la campagne contre l'Etat islamique», comme l'a dit le Pentagone. En privé, on reconnaît aussi à Washington que la réunion qui a rassemblé, mardi sur la base aérienne d'Andrews (Maryland), les chefs militaires d'une vingtaine de pays de la coalition menée par l'Amérique contre le groupe extrémiste «devait permettre de resserrer un peu les boulons en des temps difficiles».
Près d’un mois après les premières frappes aériennes en Syrie, l’administration américaine doit faire face à des dissensions de plus en plus flagrantes avec ses alliés dans le combat contre les extrémistes.
Depuis plus d'une semaine, Washington fait notamment part de son irritation constante face à Ankara et ce qui est perçu comme «l'inaction turque» devant l'assaut des jihadistes contre la ville kurde de Syrie Kobané. Dernier épisode en date : les propos contradictoires des deux capitales quant à la possible utilisation des bases aériennes turques, et plus particulièrement celle d'Incirlik, par les avions américains. Alors que les Etats-Unis s'étaient félicités dimanche d'un accord à la suite d'intenses discussions bilatérales, la Turquie a souligné lundi que rien n'avait été signé avec Washington. Entraînant de facto une certaine confusion et la nécessité de nouveaux pourparlers.
«Double jeu». Autant de divergences qui traduisent en réalité la complexi