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Libération
Récit

A Hongkong, Pékin refuse de transiger et durcit le ton

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Le pouvoir chinois n’écarterait pas une intervention militaire contre les manifestants prodémocratie qui, dans la nuit de mardi à mercredi, ont déjà été violemment réprimés.
15 octobre. A Hongkong, la police demande aux manifestants prodémocrates d'évacuer une rue, près du siège du gouvernement. (Photo Carlos Barria. Reuters)
publié le 15 octobre 2014 à 18h56

Face à une Chine autoritaire qui ne veut rien lâcher, le combat très inégal d'une partie de la population de Hongkong pour une «authentique démocratie» paraissait mercredi mal en point. La stratégie de harcèlement policière, adoptée par les autorités du territoire pour déloger petit à petit les prodémocrates barricadés autour des bâtiments gouvernementaux depuis le 28 septembre, est montée d'un cran dans la violence.

Arrivée en force dans la nuit de mardi à mercredi pour dégager une artère bloquée par des barricades, bétonnées à certains endroits par des étudiants, la police s'est heurtée à des centaines de protestataires. Ces derniers, qui réclament un scrutin «réellement démocratique» pour élire le chef de l'exécutif en 2017, ont tenté de repousser l'assaut en se protégeant des jets de gaz irritants à l'aide de parapluies et de lunettes de plongée. Au moins 45 d'entre eux ont été arrêtés. Profitant d'un coin d'obscurité, une poignée de policiers s'en sont pris brutalement à l'une des personnes interpellées, Ken Tsang, membre du Parti civique, un des mouvements prodémocratie locaux. Alors que ce dernier était à terre et menotté, ils lui ont asséné coups de poings et coups de pieds durant plusieurs minutes, sans se rendre compte qu'ils étaient filmés par des journalistes. La chaîne de télévision locale TVB, ainsi que le journal Apple Daily, ont diffusé les images de cet incident perçu par beaucoup comme scandaleux. L'affaire a pris d'autant plus d'a