C’est une autre épidémie d’Ebola, plus limitée certes, mais qui intriguait. Alors que le monde entier s’est focalisé à juste titre sur celle qui ravage l’Afrique de l’Ouest depuis la fin 2013, un foyer de cette fièvre hémorragique est apparu en République démocratique du Congo (RDC) au mois d’août. Laissant craindre une propagation du virus en Afrique centrale. Ce n’est finalement pas le cas.
Une étude associant l'Insitut de recherche et de développement (IRD), l'Institut Pasteur, le CNRS, le Centre international des recherches médicales au Gabon, l'Institut national de recherche biomédiacle en RDC et l'Organisation mondiale de la santé, est publiée dans la revue New England Journal of Medicine, ce jeudi. Ce travail confirme qu'il s'agit bien d'une épidémie d'Ebola. Mais celle-ci est due à une souche locale du virus, différente de celle qui sévit à l'Ouest du continent. Et cette nouvelle souche est très proche de celles ayant également sévi en RDC et au Gabon entre 1995 et 1997.
«Accélération de l’émergence de la maladie»
Cette épidémie en RDC a débuté le 26 juillet. La cause ? Une femme serait tombée malade quelques jours après avoir dépecé un singe trouvé mort dans la forêt. Ensuite, 70 cas ont été confirmés, dont 42 décès, soit un taux de létalité d'environ 60%. Avec un pic épidémique observé la semaine du 24 août. «Grâce aux mesures de protection mises en œuvre par les autorités sanitaires congolaises – isolement des malades, protection du personnel médical, sensibilisation des populations à éviter tout