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Le gaz russe au cœur du conflit

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Malgré les «progrès» enregistrés vendredi par Kiev et Moscou en marge d’un sommet international à Milan, la menace de coupures cet hiver pèse toujours sur l’Union européenne.
publié le 17 octobre 2014 à 19h46

Le bras de fer entre Moscou et Kiev ne se joue pas seulement dans le Donbass, ravagé par les combats entre prorusses et soldats ukrainiens. Trouver une issue à la dispute gazière entre la Russie et l'Ukraine est aussi indispensable pour avancer dans la résolution du conflit. Avant la rencontre avec les dirigeants occidentaux et russe ces jeudi et vendredi, à l'occasion du sommet Europe-Asie à Milan, le président ukrainien, Petro Porochenko, s'était voulu optimiste, annonçant qu'une solution à la dispute gazière était «toute proche».

Stockage. Mais cela n'a pas empêché Vladimir Poutine de réaffirmer la menace d'une nouvelle guerre du gaz cet hiver. «Il existe de grands risques dans le transit du gaz. Si nous voyons que nos partenaires ukrainiens, tout comme en 2008, commencent à tirer du gaz de nos installations sans notre permission, nous réduirons en conséquence, comme en 2008, nos volumes d'exportation» vers l'Europe, a déclaré jeudi le président russe en visite à Belgrade, quelques heures avant ses rendez-vous milanais.

Pour autant, la Russie, «un fournisseur toujours fiable», ne sera pas à blâmer en cas d'une nouvelle «crise dans la coopération énergétique», a prévenu Poutine. Selon une source proche du Kremlin citée par le quotidien russe Vedomosti, l'objectif de Poutine, lors des pourparlers avec les Européens, est de protéger Gazprom, le groupe gazier national, contre des éventuelles pour