Combattants kurdes et jihadistes continuent à s’affronter rue par rue dans la ville syrienne de Kobané après plus d’un mois de bataille et une centaine de frappes de la coalition internationale contre l’Etat islamique. L’EI est parvenu à progresser vers le centre de Kobané tandis que les Kurdes poussaient dans l’Est, selon l’Organisation syrienne des droits de l’homme, qui affirme que le groupe radical sunnite a subi de lourdes pertes ces derniers jours. Les jihadistes contrôlent environ 50% de la troisième ville kurde de Syrie, où ils sont entrés le 6 octobre, et tentent depuis plusieurs jours de couper l’accès au poste frontière avec la Turquie, au nord, unique route d’approvisionnement pour les combattants kurdes et seule voie de sortie pour les civils.
En Irak, où les jihadistes ont récemment enregistré de nouveaux succès, les forces aériennes américaines ont frappé des positions jihadistes près de Baïji (à 200 km au nord de Bagdad, où se trouve la principale raffinerie de pétrole du pays) et cinq autres villes autour du barrage stratégique de Mossoul (au nord). Les forces irakiennes peinent à reprendre le terrain perdu face aux combattants de l’EI, qui contrôlent désormais plus de 80% de la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar (à l’ouest). Depuis leurs premières frappes le 8 août, les Etats-Unis fournissent un soutien essentiel à l’armée irakienne, incapable pendant des semaines d’enrayer la progression des jihadistes. Aux faiblesses militaires sont venus s’ajoute