Impasse politique, dégradation de la situation sécuritaire : dix mois après le début de l’intervention militaire française, la Centrafrique demeure dans un état très préoccupant, obligeant Paris à différer le retrait de ses troupes.
Un pays toujours en proie aux affrontements
Aucun massacre à grande échelle n'a été signalé depuis plusieurs semaines en Centrafrique. Mais le niveau de violence demeure inquiétant, malgré la présence de 6 500 Casques bleus et des 2 000 soldats français de l'opération Sangaris. A l'intérieur du pays, les populations sont soumises à la brutalité de bandes armées, «des bandits de grands chemins qui sont dans une logique de survie», dit un observateur de retour de Centrafrique.
Il y a dix jours, cette violence a éclaté en plein centre de Bangui, la capitale centrafricaine, provoquant la mort d'au moins dix personnes, plusieurs dizaines de blessés et la fuite de plusieurs milliers d'habitants de chez eux. Mercredi, six miliciens anti-balaka qui refusaient d'être désarmés ont été tués par les forces internationales. «Nous faisons face à des pics de violence», dit le porte-parole de l'état-major français, le colonel Gilles Jaron. Selon lui, ces troubles seraient de nature plus politique que communautaire.
Un processus politique au point mort
Cette violence se nourrit de l'absence de perspective politique. Plus personne ne se risque à évoquer une date pour les élect