Il a longtemps été le «premier clown du Parlement». Il se présente aujourd'hui comme «le faiseur de roi». A 41 ans, Oleg Liachko surfe sur la vague inédite d'un populisme patriotique en Ukraine. Son programme est simple : doter l'Ukraine d'armes nucléaires, engager un combat systématique contre l'oligarchie au profit des PME, épurer sans pitié l'administration, reprendre les territoires ukrainiens perdus et établir la peine de mort à l'encontre des «séparatistes, saboteurs et complices». De l'aveu même d'Oleg Liachko, ces projets seront difficiles à réaliser, voire «improbables». Il n'empêche : «Le politicien à la fourche», promue comme un instrument de défense et de purge, galvanise les foules.
Si le «Bloc de Petro Porochenko» jouit d'une forte popularité et devrait remporter au moins 30% des suffrages lors du scrutin de dimanche, «une partie de la population voit néanmoins Porochenko comme trop modéré, particulièrement dans la conduite de "l'opération antiterroriste"», explique Andreas Umland, professeur à l'académie Mohyla de Kiev.
«Populiste». Dans le même temps, les partis nationalistes tels que Svoboda («liberté») ou Praviy Sektor («secteur droit») sont en plein désarroi depuis leurs scores insignifiants à la présidentielle du 25 mai. Oleg Liachko y était lui devenu «le troisième homme» avec 8,3% des voix. Sa formation politique, le «Parti radical d'Oleg Liachko», lui emb