Menu
Libération

La Turquie ouvre sa frontière aux Kurdes voulant défendre Kobané

Article réservé aux abonnés
La bataille pour le contrôle de la troisième ville kurde de Syrie, où les jihadistes sont entrés le 6 octobre, continue à se mener rue après rue.
Des Kurdes observent le 19 octobre 2014 depuis la frontière turque la ville syrienne de Kobané (Photo Bulent Kilic. AFP)
par AFP
publié le 20 octobre 2014 à 7h59
(mis à jour le 20 octobre 2014 à 17h45)

La Turquie a annoncé lundi une première mesure concrète pour aider les combattants kurdes qui défendent la ville syrienne de Kobané en révélant qu'elle autorisait les peshmergas irakiens à rejoindre la ville assiégée via son territoire. «Nous aidons les forces des peshmergas kurdes à franchir la frontière pour aller à Kobané», a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu. «Nous n'avons jamais voulu que Kobané tombe. La Turquie a mené différentes initiatives pour l'empêcher», a expliqué Cavusoglu lors d'une conférence de presse à Ankara avec son homologue tunisien Mongi Hamdi.

Malgré les pressions de ses alliés, Etats-Unis en tête, le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara a jusque-là toujours refusé d'intervenir militairement pour venir en aide aux combattants kurdes syriens qui résistent depuis plus d'un mois aux forces du groupe Etat islamique.  Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait ainsi estimé lundi qu'il serait «irresponsable» de ne pas aider les Kurdes syriens qui combattent l'organisation Etat islamique (EI) à Kobané, ville frontalière de la Turquie, après le largage d'armes par les Etats-Unis.

«Il serait irresponsable pour nous, et en même temps moralement très difficile de tourner le dos à une communauté combattant l'EIIL (autre appellation de l'EI, ndlr)», a déclaré John Kerry lors d'une visi