Aux Etats-Unis, à deux semaines des élections de mi-mandat, les grands médias commencent enfin, timidement, à faire leurs gros titres sur la campagne. Alors que la politique intérieure devrait dominer la vie médiatique et politique depuis plusieurs semaines déjà, celle-ci demeure accaparée par la politique internationale. La situation en Irak et en Syrie, et la guerre - qui n'en porte pas encore officiellement le nom - menée contre l'Etat islamique, ainsi que les risques de propagation du virus Ebola occupent une place prépondérante. Le conflit russo-ukrainien et les problèmes récurrents israélo-palestiniens et du nucléaire iranien continuent aussi d'être très présents. Pour s'en convaincre, il suffit de suivre les médias nationaux ou de consulter le site internet de la Maison Blanche (notamment la rubrique Statements and Releases, «déclarations et communiqués»).
Cette situation, qui semble confirmer une certaine «internationalisation» de la vie politique américaine, n’est pas favorable au président Obama et aux démocrates. Certes, les enjeux de ces élections de mi-mandat sont avant tout locaux. Les Américains vont élire une nouvelle Chambre des représentants et renouveler un tiers du Sénat, et des élections auront aussi lieu à l’échelle des Etats (gouvernorats, Congrès des Etats, etc.) et locale (avec, notamment, de nombreuses élections municipales).
Dans la tradition politique américaine, on juge un candidat congressiste, et a fortiori maire, sur son engage