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Récit

En mer Baltique, la Suède et la Russie rejouent «A la poursuite d’Octobre rouge»

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Moscou nie toute incursion d’un sous-marin, mais multiplie les opérations d’intimidation.
publié le 21 octobre 2014 à 19h46

Le scénario est digne d’un best-seller de Stephen King aux plus belles heures de la guerre froide. L’opération militaire, dans l’archipel de Stockholm, a été déclenchée vendredi. Cinq jours plus tard, elle est toujours en cours. Deux cents hommes, des bateaux furtifs, des dragueurs de mines et plusieurs hélicoptères ont été mobilisés. Tous traquent ce qui pourrait être un sous-marin étranger, observé à trois occasions par des témoins près des côtes suédoises. Conspiration ou menace réelle ? Les informations abondent et se contredisent, sans être confirmées, témoignant de l’état de tension qui règne en ce moment dans la Baltique.

Selon le quotidien Svenska Dagbladet, un message radio en russe, capté sur une fréquence d'urgence en fin de semaine dernière par les services de renseignements suédois, conforterait l'hypothèse selon laquelle un sous-marin russe se serait abîmé en face de Stockholm. D'autres échanges cryptés entre un point dans l'archipel et l'enclave de Kaliningrad, quartier général de la flotte russe, confirmerait cette théorie.

Les médias ont noté, par ailleurs, le comportement étrange du pétrolier NS Concord à proximité. Battant pavillon libérien et appartenant à une société russe, le navire a brusquement mis le cap vers l'est ce week-end, après être resté immobile pendant plusieurs jours. Moscou nie tout en bloc.

Si l’incident était confirmé, il ne serait que le dernier d’une longue série. Le plus sérieux ayant eu lieu le 16 juillet, au-dessus de