Retransmis en direct, le premier face à face entre les autorités de Hongkong et des représentants des manifestants, qui campent sur plusieurs artères du centre-ville depuis vingt-quatre jours, s'est terminé mardi en dialogue de sourds. Suivie dans les sites occupés par des milliers de manifestants sur des écrans géants et des télés installées en extérieur, la rencontre s'est déroulée autour d'une grande table, avec d'un côté cinq officiels aux allures de professeurs et de l'autre cinq membres de la Fédération des étudiants, coorganisatrice du mouvement Occupy Central, portant tous des tee-shirts noirs siglés «Freedom now» («la liberté, maintenant»). Essentiellement composé de jeunes, le mouvement exige une élection «réellement démocratique» du chef de l'exécutif en 2017, contre l'avis de la Chine populaire qui a décrété que les candidats à ce scrutin - pas plus de trois - devront être validés par un comité de 1 200 personnalités, majoritairement pro-Pékin.
Barricadés. Carrie Lam, la Chief Secretary du territoire menant la délégation officielle, a exhorté le mouvement à rappeler ses troupes, menaçant à mots couverts d'ordonner une intervention policière. Elle a qualifié de «proche de l'émeute» certains affrontements avec la police.
Mongkok, l'un des sites où les protestataires se sont barricadés, a été dégagé vendredi soir par la police avant d'être repris quelques heures plus tard par des milliers d'étudiants. En