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Libération
Portrait

L’image à jamais ternie de l’ex-idole de l’Afrique du Sud

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L’audience a révélé un personnage nerveux et flambeur, habité par un sentiment d’impunité.
publié le 21 octobre 2014 à 19h16

Lorsqu’il a abattu Reeva Steenkamp, l’an dernier, la nuit de la Saint-Valentin, Oscar Pistorius était au faîte de la gloire. Six fois médaillé d’or aux Jeux paralympiques, il avait obtenu le droit, après une longue bataille judiciaire, de courir avec les valides aux championnats du monde de 2011, puis aux Jeux olympiques de Londres en 2012. L’athlète sud-africain devient un mythe. Devant la cour, son agent, Piet Van Zyl, a rappelé qu’il y avait deux stars que tous les medias s’arrachaient dans les stades de la capitale britannique : le sprinter Usain Bolt et Oscar Pistorius.

Surnommé «Blade runner» en référence aux prothèses en fibre de carbone qu’il porte pendant les courses, Oscar Pistorius avait le don de faire rêver le public du monde entier. Amputé des deux jambes à l’âge de 11 mois suite à une malformation congénitale, le jeune homme, doté d’une énorme force de caractère, est parvenu, malgré son handicap, à se hisser aux sommets de l’athlétisme. Perçu comme un exemple à suivre, le Sud-Africain au sourire charmeur faisait la fierté de la nation arc-en-ciel.

Charité. Chouchou des sponsors, il devient le coureur handisport le plus médiatisé de la planète, et le plus riche. Nike, Oakley, Thierry Mugler lui offrent de gros contrats publicitaires. Les œuvres de charité réclament sa présence pour leurs campagnes de collecte de fonds. Oscar Pistorius pose, en modèle, aux côtés d'enfants handicapés qui le regardent avec admiration. Il s'apprê