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Libération

Les journalistes irakiens, autres victimes de l'Etat islamique

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Dix-sept journalistes ont été tués dans le pays depuis dix-huit mois, dont quatre depuis le début de l'offensive de l'Etat islamique, selon RSF.
Affrontement entre jihadistes et force irakienne, dans la province de Diyala, au nord de Bagdad, le 4 octobre. (Photo Reuters)
publié le 22 octobre 2014 à 17h17

Depuis la décapitation filmée de James Foley le 19 août en Syrie par l’Etat islamique, quatre Occidentaux aux mains de l’organisation ont subi le même sort. Un autre, le photojournaliste britannique John Cantlie, pourrait être le prochain sur la liste. On en parle moins, mais les journalistes irakiens sont aussi la cible de la barbarie jihadiste. Quatre d’entre eux au moins ont été exécutés depuis l’offensive des jihadistes en Irak. Et 17 journalistes professionnels et amateurs ont été tués en dix-huit mois dans le pays selon Reporters sans frontières (RSF).

Le 10 octobre, Raad mohamed al-Azaoui, cameraman et photographe pour Sama Salah Aldeen TV, a ainsi été décapité en place publique à Samarra, à 50 km au sud-est de Tikrit. Il avait 37 ans et trois enfants. Il avait refusé de prêter allégeance à l’Etat islamique. Deux jours plus tard, le cameraman irakien Imad Amer Lattufi, qui travaillait pour le département des médias de la police de la province d’Anbar, a été tué lors d’une attaque à la bombe qui visait le convoi du chef de la police.

On est par ailleurs sans nouvelles de deux journalistes enlevés mi-août, Ahmed Khaled Al-Dlimi et Salah Shankali.

Et depuis lundi, des informations contradictoires circulent sur le sort du journaliste Mohanad Al-Aqidi. Selon plusieurs sources de RSF à Bagdad et Mossoul, il a été assassiné par l’Etat islamique de plusieurs balles dans la tête, dans le camp d’Al-Ghazlani à Mossoul (province de Ninive). Son corps porterait des traces de tortures