Après le choc de l’attentat qui a coûté la vie à un soldat mercredi à Ottawa, deux jours seulement après une autre attaque commise contre un militaire au Québec, le Canada se découvre un «ennemi intérieur» : des terroristes locaux, prêts à s’en prendre à leurs compatriotes. C’est un tournant majeur pour un pays qui s’est longtemps cru à l’abri de ces menaces.
Michael Zehaf-Bibeau, 32 ans, est l’un des visages de ce terrorisme maison. Le jeune homme, qui a vécu à Montréal, Ottawa ou Vancouver, était déjà connu des services de police quand il a ouvert le feu mercredi matin sur un soldat en fonction, près d’un monument aux morts de la capitale fédérale. Semant la terreur à Ottawa et plaçant le pays en état d’alerte, le jeune homme a réussi à se ruer dans les couloirs du Parlement avant d’être finalement abattu.
Michael Zehaf-Bibeau avait entamé, il y a quelques années, une radicalisation inquiétante. Fils d’une haut-fonctionnaire du gouvernement fédéral et d’un homme d’affaires libyen reparti en 2011 combattre dans son pays d’origine, le jeune homme prévoyait ainsi de s’envoler pour la Libye au cours des dernières semaines, selon les médias canadiens. Mais ce plan a été mis à mal par les autorités, qui ont refusé de lui délivrer son passeport.
Loups solitaires. Comme Martin Rouleau-Couture, l'auteur de l'attentat commis lundi contre des militaires à Saint-Jean-sur-Richelieu, près de Montréal, et abattu lui aussi par les forces de l'ordre, Mich