Des avancées, mais surtout une «terrible déception» : l'avocat des familles des moines de Tibéhirine assassinés en mars 1996 a dénoncé, jeudi, une «confiscation des preuves» par l'Algérie, qui a refusé que les magistrats français rentrent en France avec les prélèvements réalisés sur les dépouilles des religieux.
Autopsie. Lors d'une conférence de presse à Paris, Me Patrick Baudouin a évoqué la «terrible déception» des parties civiles de voir les investigations bloquées «par ce refus de transfert en France des prélèvements opérés» par l'équipe du juge Marc Trévidic. Le juge d'instruction du pôle antiterroriste s'est rendu la semaine dernière avec sa collègue Nathalie Poux en Algérie où ils ont assisté à l'exhumation des crânes des religieux, enterrés sur le site du monastère de Tibéhirine. Les corps, eux, n'ont jamais été retrouvés et aucune autopsie n'avait été menée. Si Me Baudouin a reconnu une certaine «satisfaction d'avoir enfin pu avoir cette visite», il a déploré «une situation vraiment plus inadmissible que jamais» : «On est en train de nous priver des preuves qui ont été rassemblées.» «Il y a une confiscation de ces preuves par les autorités algériennes, et donc une poursuite du blocage et des entraves que nous avons constamment rencontrées au fil de l'évolution de ce dossier», a insisté l'avocat des familles. Selon lui, si ce blocage per