Avec ses airs de bellâtre, il fait soupirer dans les chaumières. A 54 ans, le sénateur de droite Aécio Neves, qui dispute la présidentielle de dimanche au Brésil face à la sortante Dilma Rousseff, tente de faire oublier son passé de play-boy. Ses spots de campagne le montrent en famille avec sa deuxième femme, l’ex-mannequin Letícia Weber, épousée l’an dernier, en compagnie de leurs jumeaux nés en juin et dûment baptisés sous les ors d’une église baroque.
«Aécio» le sait, sa réputation sulfureuse est son talon d’Achille. Ses adversaires, notamment dans sa propre formation, le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB, principal parti d’opposition), font circuler sur lui les pires rumeurs. Ce jet-setter serait porté sur la bouteille (en 2011, il a refusé de se soumettre à l’alcootest) et même sur la coke. Il aurait frappé sa compagne en public lors d’une soirée huppée à Rio, en 2009. Des accusations qu’il dément.
Grand-père. Le candidat de la presse et des marchés a une ascendance dorée sur tranche. Il est le petit-fils de Tancredo Neves, opposant «modéré» à la dictature militaire et premier président élu après le retour de la démocratie, en 1985. Politicien habile, il se place dans la droite ligne de ce grand-père rassembleur qui mourut avant de prendre ses fonctions.
L'éloquent sénateur a été quatre fois député et deux fois gouverneur du Minas Gerais. Son bilan à la tête de son Etat natal, le deuxième plus peuplé, est au centre de la