Tout est parti d'une affaire de toilettes. Où aller quand on est transgenre : chez les hommes ou chez les femmes ? La ville de Houston, dans le très conservateur Texas, a tranché en mai dernier : les transgenres ont le droit de choisir dans quelles toilettes ils préfèrent se rendre. Fort bien. Seulement voilà, cette décision, qui fait partie d’un ensemble de décrets visant à renforcer les droits des groupes minoritaires, n’a pas été du goût d’un groupe de pasteurs chrétiens. Ces derniers sont parvenus à réunir 50 000 signatures pour demander son abrogation. Mais la ville a campé sur ses positions. Les pasteurs ont alors intenté des poursuites contre la municipalité.
C'est alors que s'ouvre l'acte 2, l'arroseur arrosé. Les avocats de la ville se sont retournés contre les pasteurs et ont demandé à cinq d’entre eux de leur remettre sermons et autres discours, afin de vérifier les propos qu’ils avaient pu tenir sur des thèmes tels que l’homosexualité ou l’identité de genre. Ainsi que sur la maire de Houston, Annise Parker, elle-même homosexuelle (photo ci-contre, Reuters).
Là-dessus, nouveau retournement de situation: lorsque l'affaire a été rendue publique, les réseaux sociaux se sont enflammés… contre la ville, comme le révèle la BBC. Les défenseurs des pasteurs ont en effet vu dans la demande des avocats une atteinte au Premier Amendement, qui garantit la liberté de religion et d'expression.
Des militants chrétiens on