L'hebdomadaire brésilien Veja a lancé un pavé dans la marre vendredi en publiant 24 heures à l'avance son édition dans laquelle il affirme que la présidente Dilma Rousseff et son prédécesseur Lula, étaient au courant de la corruption au sein du groupe pétrolier national Petrobras. «Ils savaient tout», titre Veja en Une, avec la photo de Mme Rousseff et de l'ancien président Lula, citant le témoignage d'un agent de change impliqué dans les pots-de-vin versés par Petrobras à des élus du Parti des Travailleurs (PT - gauche, parti au pouvoir).
La parution de l’hebdomadaire conservateur a été avancée pour être dans les kiosques à 48 heures du second tour de la présidentielle de dimanche qui oppose Mme Rousseff du PT au social-démocrate Aecio Neves, soutenu par la droite. Cette parution intervient au lendemain de sondages qui donnent la sortante favorite.
«Terrorisme électoral»
Mme Rousseff a réagi en annonçant qu'elle saisirait la justice contre ces accusations, sans preuves, qu'elle a qualifiées de «terrorisme électoral» : «C'est une initiative malveillante pour influer de façon malhonnête et déloyale sur le résultat des élections», a-t-elle dit. «Les Brésiliens donneront leur réponse à Veja et ses complices dans les urnes, et moi je donnerai la mienne à la justice», a ajouté la présidente sortante. Le Parti social-démocrate (PSDB) de M. Neves a annoncé de son côté qu'il demanderait au parquet général «d'approfondir les enquêtes» sur Petrobras.
Portée par la puissante