L'Ukraine retient son souffle avant les élections législatives anticipées de dimanche, lors desquelles les pro-occidentaux comptent renforcer leur pouvoir, en pleine crise dans l'Est séparatiste prorusse. «Nous allons enfin élire un Parlement pro-Ukraine et non pro-Moscou, déterminé à lutter contre la corruption au lieu d'être rongé par les pots-de-vin, et pro-européen», a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko lors de sa dernière visite de la campagne électorale, qui s'est achevée vendredi.
Les élections se déroulent pendant une période extrêmement difficile pour cette ex-république soviétique située aux portes de l’Union européenne. Elle a perdu en mars la Crimée, rattachée à la Russie à la suite d’un référendum non reconnu par les Occidentaux, et elle est confrontée à une insurrection armée prorusse dans le bassin minier du Donbass. Les combats entre les forces de Kiev et les insurgés ont fait plus de 3700 morts depuis la mi-avril, selon l’ONU.
Plus de 824 000 personnes ont été forcées de fuir leur foyer à cause des hostilités, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR): 430 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, 387 000 ont fui en Russie, et 6600 ont demandé l’asile dans l’UE. Le processus de paix lancé par M. Porochenko n’a pas mis totalement fin aux combats entre l’armée et les séparatistes, qui contrôlent une partie des régions de Donetsk et Lougansk, s’apprêtent à organiser leurs propres élections le 2 novembre.
Tirs à Donetsk
Un cessez-le