Les assauts des jihadistes sur Kobané ne faiblissent pas, la résistance des Kurdes syriens non plus. Pour la quatrième nuit consécutive, les combattants du YPG (Unités de protection du peuple) ont repoussé dimanche une nouvelle offensive de l’Etat islamique. Les affrontements se sont poursuivis dans des quartiers du nord-est et du sud de la ville, toujours contrôlée pour moitié par les jihadistes. Quarante jours après le début de l’offensive, les combats ont fait plus de 800 morts, dont 481 membres de l’Etat islamique et 302 combattants kurdes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Besoin de renforts. La résistance des Kurdes tient en partie à l'intensification des frappes américaines, qui visent, certains jours, plusieurs dizaines de positions de l'Etat islamique. La coalition bombarde aussi l'organisation dans son fief de Raqqa, dans le nord de la Syrie.
Mais pour repousser réellement les jihadistes, le YPG affirme qu'il a besoin de renforts. Il accuse la Turquie de bloquer les volontaires qui veulent franchir la frontière. Un accord semblait avoir été trouvé il y a une semaine. Ankara avait alors annoncé qu'il laisserait passer les combattants kurdes irakiens qui souhaitent rejoindre Kobané. Ces peshmergas dépendent du PDK de Massoud Barzani, avec qui la Turquie entretient d'excellentes relations depuis quelques années. Les Kurdes syriens du PYD (dont le YPG est la branche armée) sont, eux, assimilés à une «organ