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Présidentielle en Uruguay : la gauche favorite, mais menacée

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Malgré le bon bilan du charismatique José Mujica, la bataille pour sa successions semble très ouverte entre les trois principaux candidats.
Rassemblement électoral de la coalition de gauche en Uruguay le 23 octobre 2014 à Montevideo, avant l'élection présidentielle de dimanche (Photo Pablo Porciuncula. AFP)
par AFP
publié le 26 octobre 2014 à 8h36

Quelque 2,6 millions d'Uruguayens se rendent aux urnes dimanche pour désigner le successeur du charismatique José Mujica dans un scrutin présidentiel et législatif qui pourrait voir le Frente amplio (gauche) au pouvoir depuis une décennie perdre sa majorité parlementaire, voire la présidence. Pour le politologue Juan Carlos Doyenart, il y a «une seule certitude» dans ces élections : un ballottage qui mènera à un second tour le 30 novembre.

Après 10 ans de gestion du Frente amplio, «il n'y a pas de crise, il y a toujours une prospérité économique, les gens ont de l'argent, vivent mieux», mais l'usure du pouvoir fait son oeuvre, poursuit l'analyste. Le Frente affiche un bilan plutôt positif, avec une croissance du PIB de 4,4% en 2013 - onzième année consécutive de hausse -, un chômage autour de 6% et une pauvreté divisée par trois entre 2006 et 2013. Sur le plan social elle a avancé à grands pas, approuvant le mariage homosexuel, l'avortement et la légalisation du cannabis. L'avenir de cette dernière initiative reste cependant incertain, aucun des trois principaux candidats à la présidence n'y étant réellement favorable. Mais le bilan du gouvernement de José Mujica pêche sur plusieurs points, notamment la sécurité, l'éducation ou l'inflation (environ 10% par an), thèmes auxquels sont sensibles les classes moyennes, largement majoritaires.

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