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Libération

Dilma Rousseff rempile dans la douleur

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Brésil. La présidente sortante a été réélue dimanche, à l’arrachée, face au libéral Aécio Neves.
L'ex-protégée de Lula a remporté l'élection avec 51,64% des voix. (Photo Ueslei Marcelino. Reuters)
publié le 27 octobre 2014 à 18h56

Elle a présidé les cérémonies inaugurales du Mondial cet été au Brésil. Elle officiera également à Rio de Janeiro en 2016 pour ouvrir les premiers Jeux olympiques d’Amérique du Sud. La présidente socialiste Dilma Rousseff, 66 ans, a été réélue dimanche avec 51,64% des suffrages, contre 48,36% pour son adversaire de droite, Aécio Neves, à l’issue du scrutin le plus disputé depuis le retour du pays à la démocratie en 1985.

Guérillera. Cette victoire à l'arrachée - 3 millions de voix, sur près de 143 millions d'électeurs, départagent les deux candidats - marque notamment la ligne de fracture géographique entre le Brésil humble du Nord et du Nordeste face à un Sud opulent et industrialisé. Les Etats de Bahia et Pernambuc ont ainsi voté en masse pour Rousseff qui a su développer les programmes sociaux initiés par son illustre prédécesseur, Luiz Inácio Lula da Silva du Parti des travailleurs (PT, au pouvoir). De l'autre coté, São Paulo, locomotive économique du pays, a largement octroyé ses suffrages au libéral Neves et à son Parti de la sociale démocratie brésilienne (PSDB, droite). C'est finalement l'Etat du Minas Gerais (Sudeste), que Neves a pourtant gouverné pendant de nombreuses années, qui a donné un coup de pouce décisif à Rousseff.

Mais au-delà d'un Brésil coupé en demi-lune entre pro et anti-PT, la présidente qui se succédera à elle-même pendant quatre ans à compter du 1er janvier 2015 a dû affronter une partie de la nouvell